X

Zelensky rejette l'idée de trêve olympique dans le conflit russo-ukrainien

Zelensky rejette l'idée de trêve olympique dans le conflit russo-ukrainien
السبت 18 ماي 2024 - 08:02
Zoom

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté l'idée de trêve dans la guerre avec la Russie pendant la durée des Jeux olympiques de Paris, que souhaitait le président français Emmanuel Macron.

Dans un entretien à l'AFP vendredi, M. Zelensky a expliqué avoir dit à M. Macron : "Nous n'y croyons pas. Imaginons une seconde qu'il y ait un cessez-le-feu. D'abord, on ne fait pas confiance à (Vladimir) Poutine. Deuxièmement, il ne va pas retirer ses troupes. Troisièmement, (...) dis-moi Emmanuel, ai-je dit, qui garantit que la Russie ne va pas en profiter pour faire venir ses troupes sur notre territoire ?".

M. Zelensky a ajouté que l'Ukraine n'était "pas contre une trêve, nous ne sommes pas contre la fin de la guerre. Mais nous voulons une fin juste à cette guerre. Et nous sommes contre une trêve qui ferait le jeu de l'ennemi".

Quelques heures plus tôt, le président russe Vladimir Poutine, en déplacement en Chine, avait sous-entendu qu'il était opposé à une trêve olympique, car son pays était interdit de JO à cause de son invasion de l'Ukraine.

"Les fonctionnaires sportifs internationaux violent aujourd'hui les principes de la Charte olympique (...) à l'égard de la Russie en empêchant nos sportifs de participer aux JO sous leur drapeau, avec leur hymne national, mais ils veulent que nous nous pliions aux règles qu'ils nous imposent", a-t-il déclaré.

M. Macron a assuré vouloir "tout faire" pour avoir une trêve olympique à travers le monde durant les JO. Il a affirmé que le président chinois Xi Jinping lui avait apporté début mai son soutien. MM. Xi et Poutine, qui se sont vus longuement à Pékin jeudi, n'ont pas évoqué publiquement le sujet.

La proposition de trêve olympique, qui consiste à suspendre les hostilités pendant la durée des Jeux, est une tradition ancienne qui remonte à l'Antiquité. Cependant, elle n'a été que rarement respectée dans l'histoire moderne, et le conflit russo-ukrainien ne semble pas faire exception à la règle.