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Taïwan réduit les barrières sur les importations alimentaires en provenance du Japon
Taïwan a annoncé aujourd'hui une mesure significative en allégeant les restrictions sur les importations de produits alimentaires en provenance du Japon, instaurées après l'accident nucléaire de Fukushima en 2011. Cette décision marque un tournant dans les relations commerciales entre les deux pays, notamment en ce qui concerne les denrées alimentaires.
Selon un communiqué du ministère taïwanais de la Santé, les interdictions d'importation de plusieurs produits, y compris la viande d'oiseaux sauvages et les champignons en provenance de cinq régions, dont Fukushima, sont désormais levées. Toutefois, ces importations devront être accompagnées de rapports d'inspection concernant les matières radioactives et de certificats d'origine. En outre, les produits de la mer provenant des préfectures d'Iwate et de Miyagi pourront être exportés sans la nécessité de ce type de rapports.
Les nouvelles règles entrent en vigueur immédiatement, témoignant d'une volonté d'améliorer les échanges économiques tout en assurant la sécurité alimentaire des consommateurs. L'agence sanitaire taïwanaise a précisé que les importations devront être accompagnées de certificats de tests de radiation, qui seront appliqués en fonction des dates d'exportation.
Le ministre japonais de l'Agriculture, Tetsushi Sakamoto, a salué cette annonce, la qualifiant de "mesure positive pour le rétablissement des zones sinistrées". Cette déclaration s'inscrit dans un contexte où les autorités japonaises poursuivent leurs efforts pour lever toutes les restrictions restantes sur les produits alimentaires japonais.
L'annonce de Taïwan fait écho à une décision récente de la Chine, qui a également décidé de reprendre progressivement les importations de produits de la mer japonais, suspendues suite au rejet d'eaux traitées provenant de la centrale de Fukushima. En août 2023, le Japon avait commencé à déverser ces eaux, une décision qualifiée d'"égoïste" par Pékin, qui a immédiatement interdit les importations de produits de la mer.
Pourtant, la Chine avait précédemment importé pour plus de 460 millions d'euros de fruits de mer japonais en 2022, illustrant l'importance de ces échanges pour les deux nations. Alors que les tensions demeurent, les décisions de Taïwan et de la Chine pourraient ouvrir la voie à une normalisation des relations commerciales avec le Japon dans le secteur alimentaire.
Cette évolution est surveillée de près par les acteurs du marché et les consommateurs, qui espèrent un retour à la normale dans un contexte de sécurité alimentaire renforcée.